mercredi 22 octobre 2014

Verbe vivant, premières étapes


Concrètement, comment ça se passe la pratique du verbe vivant ?

La pratique du verbe vivant est le propre d’une conscience qui parvient à aligner ses pensées sur la plus haute tonalité vibratoire du corps spirituel. Du haut de ce point focal, lui faisant voir les Principes cachés derrière les causes, celle-ci doit s’astreindre à débarrasser son verbe de toutes scories émotionnelles ou déformations intellectuelles venant entraver la justesse et les vertus (Force, Prudence, Justice et Tempérance) que concentre sa pensée.

Pour celui ou celle qui souhaiterait commencer à s’aventurer dans cette pratique, il faut, comme toujours, commencer par accomplir le plus facile, afin de parvenir au plus difficile. Dans un premier temps il convient d’accorder une profonde attention à nos paroles et écrits, il faut penser et réfléchir à deux fois à ce que l’on souhaite dire afin de déterminer si ce que nous nous apprêtons à dire ou faire est du domaine du superflu, du nécessaire ou de l’essentiel.

Il faut donc s’entrainer constamment à penser véritablement ce que l’on écrit, ne pas dire une chose en pensant l’inverse, c’est ce que la sagesse commune a traduit par «tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler».
Pour ce faire, il faut donc s’entrainer avec pour principe: Rigueur et rectitude du geste. Il serait vain de penser parvenir à l’excellence du verbe vivant du jour au lendemain. Ce principe est admirablement synthétisé par Confucius dans sa phrase: «Au tir à l’arc, qu’importe la cible, seule compte la rectitude du geste». C’est donc par la répétition des efforts que nous deviendrons de plus en plus efficace.

Le temps de gestation que nous accordons dans la formulation que l’on souhaite faire s’apparente à la méditation. En effet, celui qui s’engage dans cette voie crée un espace entre lui et ses pensées lui permettant de mesurer dans les plus fines balances les influences des corps inférieurs avec pour bénéfice de pouvoir choisir ce qu’il incorporera ou non dans son verbe. Cela permet aussi de se débarrasser d’une impulsivité qui peut être nocive autant pour le receveur que pour le transmetteur.

L’étape supérieure consiste à percevoir ses pensées non plus intellectuellement ou émotionnellement, mais comme des énergies venant impacter la conscience. Ces énergies peuvent être imaginées comme des oeufs, contenant en germes de profondes arborescences lorsque l’on médite dessus, autant en mots, en émotions, en réflexions, qu’en sons, en odeur etc...

Chaque pensée que nous recevons est avant tout une énergie et ce n'est que notre focalisation de conscience dans le corps émotico-intellectuel qui nous fait oublier cette réalité.

Mais il y a quand même beaucoup du travail avant d’en arriver là, car cela nécessite que la méditation soit devenue comme une seconde nature et qu’elle soit aussi simple à obtenir que l’est la réflexion intellectuelle pour la plupart d’entre nous. La méditation est le mode de pensée émanant du corps spirituel, tout comme la réflexion est celle du corps intellectuel.

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